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L’AAC plaide pour un équilibre concurrentiel devant une commission du Congrès américain

29 septembre 2016

Montréal, le 29 septembre 2016 — Invitée en audition par la United States International Trade Commission, l’Association de l’aluminium du Canada (AAC) a soulevé l’impact de la surcapacité chinoise qui maintient un prix artificiellement bas, creusant le déficit de production nord-américain tout en causant une importante augmentation des émissions globales de gaz à effet de serre sur la planète. Les audiences, commandées par le Comité des voies et moyens de la Chambre des représentants, visent à identifier les conditions concurrentielles mondiales de l’industrie, alors que le nombre d’usines productrices d’aluminium est passé de quatorze à quatre en l’espace de deux ans seulement aux États-Unis.

« La poussée vers l’exportation d’aluminium en provenance de la Chine, alors que son marché domestique est en baisse, et qu’elle continue par ailleurs d’accroître sa production, entraîne des perturbations et des conséquences considérables et sans précédent, pour lesquelles des actions immédiates sont requises. Il est nécessaire de trouver une solution durable visant la source du problème », selon Jean Simard, président et chef de la direction de l’AAC et représentant de l’association aux auditions de la Commission à Washington.

La capacité chinoise s’est développée dans un contexte de marché dirigé, afin de répondre à des besoins internes d’urbanisation accélérée.

Aujourd’hui en surcapacité, le marché chinois doit retrouver un équilibre interne, se conformer à ses propres règles et aux engagements internationaux de la Chine, ainsi qu’aux pratiques et règles du commerce international.

Alors que la Chine s’est engagée à COP21, et qu’elle a maintes fois répété qu’elle mettrait en place un marché national du carbone en 2017, elle devrait profiter de l’occasion pour réduire sa capacité excédentaire en fermant ses usines les plus désuètes. « D’ici là, nous ne faisons qu’échanger des emplois contre des GES, explique M. Simard. Par exemple, chaque tonne d’aluminium produite en Chine par des usines principalement alimentées au charbon émet 17 tonnes de CO2, c’est plus de 8 fois les émissions de l’aluminium produit au Canada. S’il fallait que la capacité de production canadienne soit transférée en Chine, avec une telle empreinte, cela ajouterait 51 millions de tonnes supplémentaires de gaz à effet de serre à la même production produite au Québec », ajoute-t-il.

En résumé

  • Le Canada a produit 2,9 millions de tonnes d’aluminium en 2015.

  • Les exportations chinoises pour la même période ont été de plus de 3 millions de tonnes.

  • La grande majorité de la production canadienne d’aluminium est exportée aux États-Unis.

  • Le Québec représente 90 % de la production canadienne.

  • La production primaire représente 9 000 emplois au Canada.

  • Avec un ratio d’émission de 2,1 tonnes de CO2 e par tonne d’aluminium en 2015, l’industrie canadienne a la plus faible empreinte carbone au monde.

  • Avec un ratio d’émissions de 17 tonnes de CO2 e par tonne d’aluminium en 2015, la Chine a la plus forte empreinte carbone au monde

  • Les neuf usines québécoises comptent pour plus de 8 % de la balance commerciale de la province et dépensent annuellement 3 G$ dans son économie.

À propos de l’Association de l’aluminium du Canada

L’Association de l’aluminium du Canada (AAC) est un organisme à but non lucratif qui rassemble trois sociétés au Canada qui comptent parmi les plus importants producteurs d’aluminium au monde : Alcoa, Aluminerie Alouette et Rio Tinto, Aluminium. Ces trois sociétés de classe mondiale opèrent au Canada dix usines, dont neuf au Québec et emploient plus de 9 000 personnes. www.aluminium.ca

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Pour renseignements et demandes d’entrevues :

Carole Lacroix
Association de l’aluminium du Canada
514 288-4842, poste 221
clacroix@aluminium.ca